Grâce à ses énormes réserves en gaz naturel, la Côte d’Ivoire entre dans une nouvelle phase de son développement. Une énergie abondante et disponible qui lui permet d’alimenter de nombreux pans de son économie et d’engranger des recettes à la revente.
Une production gazière multipliée par deux en un an
Nombreux sont les pays qui rêvent de tendre vers une indépendance énergétique et la Côte d’Ivoire est en passe d’y parvenir. Car en l’espace d’une année à peine, la production gazière a doublé. Le ministre du pétrole, de l’énergie et du développement des énergies renouvelables Thierry Tanoh a récemment fait savoir que les quantités extraites de gaz onshore et offshore sont passées de 100 millions de pieds cubes par jour à 216 millions entre 2016 et 2017.
Pour parvenir à un tel niveau de production, le pays s’est adjoint les services de plusieurs compagnies énergétiques, venant soutenir le travail effectué par Foxtrot, l’opérateur national. Le groupe britannique Vitol de même que le Canadien Canadian Natural Ressources et le Français Total se sont vus attribuer plusieurs blocs de production, notamment en pleine mer. Le ministre expliquant « Nous avons commencé à intensifier la recherche et l’exploration en offshore profond sur plus de 3000 mètres, pour accroître la production de gaz et de pétrole. En 2017, nous avons attribué 14 blocs d’exploitation à des opérateurs majeurs ».
Une énergie stratégique pour le développement du pays
Le gaz naturel est une ressource précieuse pour la Côte d’Ivoire, très précieuse même. Une énergie primaire qui lui permet d’alimenter ses trois principales centrales thermiques du pays, soit des centrales générant de l’électricité grâce au gaz.
Le gaz est ainsi destiné en premier lieu à la production d’électricité, afin de répondre aux besoins croissants pour ne pas dire exponentiels des ménages ivoiriens et des entreprises locales et multinationales. L’électrification de l’Afrique et donc de la Côte d’Ivoire est, on le sait, un enjeu critique d’avenir.
Une énergie bon marché, abondante et disponible à chaque instant est un levier majeur de développement économique, un atout de taille. Tous les pays producteurs de gaz le savent bien, encore plus dans un contexte global de transition énergétique dans lequel le charbon et le pétrole ne sont plus en odeur de sainteté. Le gaz représente en effet une alternative plus que tangible et performante à l’usage du charbon et du pétrole, hautement polluants.
Un plan de développement de la production de gaz naturel a été initié dans le pays, sur le long terme vu les quantités restant encore à extraire. Autant dire que la Côte d’Ivoire a encore de très belles cartes à abattre.
En parallèle, le surplus de production va permettre de générer des recettes à la revente. Pour l’heure, le pays africain consomme 85% de sa production au sein des centrales thermiques, les 15 % restant étant vendus aux pays voisins.
Et afin d’avoir toujours un coup d’avance, le gouvernement a confié à un consortium d’entreprises, conduit par le groupe français Total, la mise sur pied d’un terminal flottant de regazéification de gaz naturel liquéfié d’une capacité de 100 millions de pieds cubes par jour afin de soutenir la production offshore. Un investissement de 200 millions de dollars qui sera rapidement amorti.